Quand l’extermination fait place à la gestion parasitaire

Il n’y a pas si longtemps, il était tout à fait normal de voir votre exterminateur appliquer de l’insecticide en grande quantité à chacune de ses visites. De plus, il était commun, pour lui, de mettre du rodenticide (poison à souris et rats) partout et ce, même si aucun problème parasitaire n’était signalé ou visible. C’était seulement ‘’au cas où’’ et cela faisait partie des mœurs du temps… Les pesticides étaient alors beaucoup plus toxiques, tel que le DDT, et ces derniers tuaient pratiquement tout. Une application, dans un secteur, suffisait pour éliminer l’ensemble des insectes en plus de plusieurs autres organismes vivants et avait même un effet résiduel de plusieurs années. Les exterminateurs pratiquaient la définition même de l’extermination, soit d’éliminer tous les membres d’une population d’êtres vivants sans égard pour les répercussions sur les espèces non visées, la santé humaine ou l’environnement. Heureusement, les méthodes ont changé, nos connaissances sur les pesticides et leurs effets sur l’environnement se sont affinés au fil du temps. Le Canada a créé en 1995 l’agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) qui a pour rôle de réglementer rigoureusement les pesticides et leurs utilisations afin d’assurer de minimiser les risques qu’ils posent pour la santé humaine et l’environnement. Ainsi, l’extermination fait peu à peu place à la gestion parasitaire. Les applications de pesticides à grande échelle sont remplacées par de l’inspection, de la détection et de la prévention. Les moyens mécaniques de capture sont priorisés et les utilisations de pesticides doivent être faites seulement en dernier recours. De plus, puisque les interventions chimiques doivent maintenant être plus localisées et ciblées, l’importance de la connaissance des différentes espèces de parasites, leurs habitudes de vie et leur biologie prend tout son sens.

Aujourd’hui, le technicien en gestion parasitaire se doit d’être un professionnel qualifié autant en biologie animale, en entomologie, en structure des bâtiments et d’avoir des connaissances approfondies sur les pesticides et leurs modes d’action. De plus, il doit être un spécialiste en environnement pour éviter les risques pour la santé humaine et les parasites non visés. Il faut maintenant vivre en harmonie avec la nature et créer un environnement hostile aux infiltrations de parasites ainsi que d’éliminer les lieux propices à leur développement. D’où l’importance de faire confiance à une entreprise de gestion parasitaire qui connaît bien les parasites pouvant se développer dans votre milieu de vie. Pour bien des gens, des fourmis ne sont que des fourmis et cela est dérangeant lorsqu’elles sont dans notre milieu de vie, peu importe leur taille ou leur couleur, mais pour un technicien en gestion parasitaire, cela a de l’importance. Les techniques et traitements différeront en fonction de l’espèce de fourmis, fourmis des pavées, fourmis charpentières, fourmis pharaons, etc.

Un bon technicien en gestion parasitaire se doit de bien identifier les parasites et vous expliquer la situation parasitaire en détail ainsi que les habitudes et caractéristiques biologiques de ceux-ci. Il doit faire une inspection approfondie des lieux pour identifier les sources de l’infestation et les voies d’infiltrations. Il doit vous informer des recommandations requises pour éviter de futurs problèmes parasitaires. Si l’utilisation de pesticides s’avère nécessaire, il vous informera de son mode d’action et des précautions à prendre pour votre sécurité et celle de votre famille. Il garantira aussi les travaux pour vous assurer une entière satisfaction.

Les termes exterminations et exterminateurs sont toujours utilisés aujourd’hui, mais leurs significations ont bien changé au fil du temps. Ces termes font maintenant plutôt référence à la gestion parasitaire.